Arrêts Terra à Montpellier

Face au défi que représente le réchauffement climatique, de son impact sur les territoires et les personnes, offrir des modes de transport moins émetteurs de CO2 est une priorité. C’est pourquoi la Métropole de Montpellier impulse la transition écologique de la mobilité en veillant à proposer des services attractifs, solidaires et inclusifs.

L’expérimentation des arrêts de bus Terra, lancé par Lemon®, le Laboratoire d’expérimentation des mobilités de Montpellier Méditerranée Métropole, TaM et Transdev, symbolise cette volonté de repenser les transports urbains dans un souci de confort et de bien-être des usagers.

Une exposition du 15 juin au 1er juillet 2022

Cette expérimentation a fait l’objet, dans une première phase, d’une exposition sur le parvis de l’Hôtel de Ville : une occasion de sensibiliser le public sur les enjeux du réchauffement climatique, mettre en lumière l’engagement de la Métropole en matière de mobilité, et présenter les caractéristiques innovantes
de l’expérimentation des arrêts de bus Terra. Les arrêts expérimentaux seront ensuite installés sur le réseau TaM pour une durée de 2 ans.

 

Suite à l’exposition, l’expérimentation in-situ a été lancée dès juillet 2022 avec deux arrêts de bus Terra déployés et testés au Park Eurêka et sur le pont Juvénal. Sur deux années, l’objectif sera de collecter de la donnée quantitative et qualitative, en vue de développer ultérieurement un service accessible et adapté aux besoins du
grand public.

Une Expérimentation in situ – à partir de Juillet

Ensuite les prototypes ont été installés sur 2 arrêts du réseau Bus de TaM (Park Eureka et Pont Juvenal). L’objectif du test actuel est d’évaluer l’accueil du public utilisateur pour ce nouveau design, l’impact des arrêts sur le confort global, et, de mesurer la performance de chaque module.

Une ambition forte : plus de confort et un ressenti fraîcheur réconfortant

Les arrêts de bus expérimentaux Terra ont été imaginés et conçus par EntreAutre, agence de design montpelliéraine, avec le concours d’une dizaine d’artisans et d’ingénieurs locaux, dans le but d’améliorer le confort des usagers en condition d’attente de l’arrivée du bus et procurer aux voyageurs une sensation de fraîcheur en période de fortes chaleurs.

 

Constitués exclusivement de matériaux naturels et durables, ces arrêts expérimentaux ont la particularité de ne dépendre d’aucune source d’énergie ni de ressources rares (eau, électricité, etc.).

Ensemble, les différents talents mobilisés sur le projet ont identifié et adapté des techniques ancestrales connues pour créer une sensation de fraîcheur dans des zones géographiques particulièrement sujettes aux pics de chaleur.

 

Ces procédés dits low-tech se présentent comme des alternatives simples et durables aux technologies modernes et mettent en exergue la conjugaison sobriété, matériaux locaux et créativité comme levier d’action efficace face au réchauffement climatique.

 

Le concept repose sur une expérience utilisateur plus agréable et confortable, contribuant à l’attractivité des services de mobilité de la Métropole.

 

3 objectifs de confort :

  • Confort physique : les assises des arrêts sont conçues pour être confortables. Ombre, ventilation et végétation offrent une sensation de fraîcheur.
  • Confort psychologique : la végétation et les matériaux low-tech utilisés contribuent à un environnement reposant et rassurant.
  • Confort social : le mobilier favorise le dialogue, la bienveillance et le
    partage.

Présentation des arrêts expérimentaux

Les 3 arrêts sont fabriqués à partir de bois, de terre stabilisée, de céramique, de végétaux ; des matériaux naturels et simples qui présentent l’avantage d’être facilement disponibles sur le territoire.

 

A la fois indépendants et complémentaires, les arrêts de bus Terra s’adaptent à l’espace public et aux besoins des habitants. Modulables, ils offrent des caractéristiques différentes qui leur permettent de s’adapter à l’espace public (site exigu, contraint ou spacieux) et de compléter le mobilier des arrêts existants sur le
réseau.

L'arrêt autonome

Cette structure présente la particularité de se passer de fixation béton dans le sol. Pour créer une sensation de fraîcheur, elle intègre une paroi froide et une cloison percée en céramique, appelée moucharabieh, qui, par sa cloison perforée, offre une ventilation naturelle. Grâce à des toits en plastique recyclé et une végétation importante, l’arrêt offre toujours une place à l’ombre.

La tour de Badguir 

Inspirée par l’architecture traditionnelle persane, cet arrêt s’inspire du principe des tours à vent dit Badguir. Dans la tour, l’air est chauffé au niveau des plaques noires, entraînant une aspiration d’air froid situé au bas de la tour. Le courant d’air généré se ressent lorsque le dos, la nuque ou la tête se trouve à proximité des aérations situées au-dessus de l’assise.

Le poteau et sa seconde peau

Cette structure additionnelle repose sur le mobilier existant, implanté sur le réseau, à savoir un poteau de bus traditionnel. Cet arrêt de bus Terra offre la possibilité de s'asseoir sur une assise en terre avec un dossier rafraîchi. La structure en bois qui relie le poteau de bus permet de faire pousser de la végétation horizontalement et verticalement.

 

L’un des dénominateurs communs de ces arrêts est la part belle donnée à la végétalisation. En sélectionnant des plantes adaptées au climat montpelliérain, grimpantes, à fort pouvoir couvrant et nécessitant peu d’eau, la végétalisation crée de véritables canopées urbaines et ombragées. Aussi, ces plantes favorisent le mécanisme d’évapotranspiration, permettent à l’eau de remonter dans l’air, favorisant son refroidissement et ainsi la sensation de fraîcheur.

Mesurer, ajuster, déployer

Dans la perspective de déployer à plus grande échelle ces arrêts sources de fraîcheur, des tests chiffrés sont menés pour calculer les échanges d’air et les variations de température et d’hydrométrie. Pour cela, différents capteurs sont placés à des endroits stratégiques : parois froides, trémies, etc. Aussi, une station météo installée sur chaque station permet de comparer ces mesures.

 

Cette expérimentation héberge également un projet financé par l’Agence Nationale de Recherche visant à mesurer la qualité de l’air dans la Métropole de Montpellier. Cette initiative nommée Breathe permet grâce à l’analyse des dépôts de poussière sur les différentes surfaces environnantes (dont les feuilles présentes sur les arrêts) d’évaluer le niveau de pollution de l’air, identifier les principaux polluants ainsi que la concentration en particules fines. Objectif : déterminer l’impact positif de ces dispositifs innovants.

Breathe, un projet participatif

Pour sensibiliser le public et contribuer à la vulgarisation scientifique, les habitants seront invités à réaliser avec les chercheurs les analyses des feuilles récoltées.

 

Un recueil de données qualitatives sera également effectué via une agence de conseil en innovation, Proofmakers, lors de l’exposition puis par la suite sur les lieux de déploiement des deux arrêts expérimentaux (Pont Juvénal et Eurêka). Les voyageurs seront invités à exprimer leur ressenti de l’arrêt, la manière dont ils le perçoivent en termes de design, d’utilisation et d’apport de fraicheur. Plusieurs
temps de recueil de données sont prévus dans l’été 2022.

 

Une page web dédiée, accessible par un QR code présent sur les arrêts, proposera un formulaire de recueil d’impression : http://experimentationterra.tam-voyages.com