L'emport de vélos

L'intermodalité : un levier pour accélérer le développement de la pratique du vélo

Le vélo est très adapté pour réaliser des distances ne dépassant pas la dizaine de kilomètres. Dans le cas où le déplacement dépasse cette distance, deux possibilités existent pour l’usager :

  • Utiliser un véhicule privé particulier ;
  • Envisager un déplacement en transport en commun.

Dans ce deuxième cas, cela nécessite d’avoir un arrêt ou une gare à proximité de son domicile ou lieu de travail. 7 Français sur 10 habitent à moins de 6 kilomètres d’une gare. Cette distance est particulièrement adaptée à un déplacement en vélo. L’usager aura donc deux possibilités pour poursuivre son déplacement une fois arrivée sur le pôle d’échange : stationner son vélo dans une consigne ou un abri, de préférence sécurisé, ou l’emporter dans le mode lourd qu’il empruntera par la suite.

Le Stationnement sécurisé à proximité des Pôles d’Echange Multimodaux (PEM) ou Gares

Afin de développer l’usage intermodal, notamment celui du train – vélo, la LOM impose un nombre minimal de places de stationnement sécurisés dans toutes les gares du territoire dont la fréquentation dépasse les 100 000 voyageurs par an. Cela représente 76 000 places de stationnement vélo sécurisées qui seront déployées d’ici à janvier 2024 (63% des places existant déjà).

 

L’emport de vélos à bord des véhicules

Sur un sujet qui nous impacte de façon plus directe, la LOM a aussi créé une obligation concernant l’emport de vélo à bord des véhicules interurbains. Ainsi, tous nos nouveaux véhicules interurbains doivent être en capacité d’être équipés (prédisposition fixation et prise électrique) d’un système d’emport de 5 vélos non démontés (hors vélos spéciaux). Il faut toutefois noter que les Autorités Organisatrices de la Mobilité ont la faculté de déroger à cette obligation sur décision motivée (article L.1272-6 du code des transports).

 

Les solutions techniques permettant de respecter l’obligation de prévoir un système d’emport de vélos non démontés sont limitées :

  • L’espace « soute» des véhicules est mal adapté au transport de vélos non pliés ou démontés ;
  • L’espace intérieur de véhicules interurbains n’est que rarement prévu pour accueillir au moins cinq vélos non démontés (hors lignes spéciales, très utilisés par les cyclos touristes par exemple) ;

Dès lors, la solution de « rack » extérieur à vélo s’impose aux services réguliers non urbains. Nous identifions plusieurs typologies de contraintes à intégrer dans le déploiement de solutions d’emport :

  • Des contraintes légales et sécuritaires ;
  • Des contraintes relatives à l’exploitation ;
  • Des recommandations relatives à la maintenance.

Test sur nos réseaux

Métropole Aix-Marseille Provence et réseau Lia, Le Havre

  • Aix – Marseille : ligne périurbaine, cyclotourisme (Fréquence 24 courses LV, 250 000 voyages annuel, 8 véhicules équipés)
  • Le Havre : lignes interurbaines 11, 12, 13 et 21 du réseau équipées

Véhicules compatibles : Mis en place sur autocars Crossway LE

Capacité d’emport : 4 vélos adultes et 2 vélos enfants
Prend 2 places assises par caisson

 

Transdev Vaucluse / réseau Sillages, Grasse

  • Transdev Vaucluse : ligne interurbaine
  • Réseau Sillages, Grasse : ligne périurbaine

Véhicules compatibles : Autocar ou minicar avec système de fixation 4 points d’ancrage arrière normalisation avec la loi LOM Ajout des fixations possible par le transporteur

Capacité d’emport : 6 à 8 vélos, pas de VAE car trop lourd à manipuler
Pas d’impact sur la capacité du véhicule

 
Transport de vélos à l’arrière d'un bus ZOU (2)