Transdev appelle à une concurrence à armes égales dans le ferroviaire régional

09.01.2014
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L’autorité organisatrice des transports du Massachusetts (MBTA) a annoncé hier soir la sélection de l’offre présentée par le groupement SNCF/Kéolis pour l’exploitation des trains de banlieue de Boston. SNCF/Kéolis était candidat contre l’opérateur sortant, le groupement MBCR réunissant notre filiale Veolia Transportation, Bombardier et Alternate Concepts Inc. MBCR a exploité pendant 11 ans ce réseau de commuters avec de très bons résultats (meilleur opérateur ferroviaire en matière de sécurité selon les autorités américaines, ponctualité supérieure à 95%, satisfaction client élevée avec une moyenne de 88%, promotion de la diversité dans les recrutements).

Comme l’a indiqué la directrice générale de MBTA, le choix en faveur du Groupe SNCF a été effectué en raison d’une offre financière inférieure de l’ordre de 25 millions $ par an à celle de MBCR, au détriment des marges de l’opérateur et au seul profit des contribuables du Massachusetts.

Au-delà de cet échec qui fait partie de la vie d’une entreprise internationale présente dans une vingtaine de pays, ce sont les conditions dans lesquelles celui-ci intervient qui nous amènent à poser quelques questions.

Transdev ne remet pas en cause le principe de la concurrence, c’est l’environnement dans lequel elle évolue depuis sa création : près de 95% de son chiffre d’affaires est soumis à concurrence ! Cependant, le groupe Transdev souhaite que cette concurrence à l’international, notamment entre entreprises françaises, s’effectue de manière équitable, c’est à dire loyalement et à armes égales. Quelle est la légitimité d’une entreprise publique dont plus de 60% du chiffre d’affaires est protégé par des monopoles, de s’attaquer à l’international, en sacrifiant ses marges, à un autre groupe français dont la quasi-totalité des contrats est périodiquement soumise à la concurrence ? Transdev s’interroge sur ce point alors que le manque de transparence financière des activités en monopole, particulièrement celles des TER, est régulièrement pointé du doigt par les Conseils régionaux.

C’est la raison pour laquelle, Transdev souhaite que les habitants d’Aquitaine, de Lorraine ou de Rhône-Alpes puissent profiter des mêmes avantages que ceux du Massachusetts en bénéficiant d’une ouverture à la concurrence des lignes régionales ferroviaires. Dans le cadre d’une concurrence régulée et organisée par les Conseils régionaux via des Délégations de service public qui ont fait leurs preuves dans les transports urbains, la qualité de service sur les lignes TER pourrait être améliorée, et de nouvelles marges de manœuvres financières seraient offertes aux Régions. L’exemple de l’Allemagne où la concurrence a permis sans aucun désordre une baisse des charges pour les Länder de l’ordre de 30% avec une Deutsche Bahn qui a su se réformer et accepter le jeu de la concurrence, est à cet égard intéressant. Dans le cadre de la prochaine réforme ferroviaire, Transdev demande que les Régions soient confirmées comme Autorités organisatrices de plein exercice, libres de confier certaines lignes régionales à d’autres opérateurs.

Par ailleurs, le Groupe Transdev, fort du soutien de ses actionnaires, poursuivra son développement aux Etats-Unis dans tous les modes de transport et se prépare activement pour offrir aux Régions une alternative pour la gestion de leurs lignes TER.

A propos de Transdev

Filiale de la Caisse des Dépôts et de Veolia Environnement, Transdev est l’un des leaders mondiaux des transports publics. Transdev conseille et accompagne les collectivités territoriales, du pré-projet à l’exploitation quotidienne des réseaux de transports publics en passant par l’assistance à la maîtrise d’ouvrage. Avec 95 000 collaborateurs dans 21 pays, le groupe exploite 48 000 véhicules et 24 réseaux de tramway. Transdev a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 7,9 milliards d’euros.

www.transdev.net

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