Willeke et Fleur, infirmières ambulancières aux Pays-Bas, partagent leur quotidien sur fond de crise du COVID-19

03.05.2020
transdev in netherlands healthworker women
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Willeke van Stijn et Fleur Teunissen sont infirmières pour Witte Kruis, une filiale de Transdev, et le plus grand prestataire de services ambulanciers des Pays-Bas. Malgré l’épidémie du Coronavirus, leur travail n’a pas particulièrement changé ces dernières semaines.

 

« A présent, en plus des gants, nous portons souvent des masques faciaux pour répondre au téléphone », explique Fleur Teunissen. « Si le patient présente des symptômes du COVID-19, nous enfilons une combinaison de protection spéciale qui couvre tout le corps ».

Leur quotidien d’infirmière n’est pas très différent, si ce n’est qu’il y a beaucoup moins d’accidentés de la route à prendre en charge et moins d’appels les soirs de week-end. Les deux infirmières constatent par ailleurs que les patients qui consultent pour une autre raison que le coronavirus ont tendance à s’en excuser bien qu’ils craignent que l’épidémie ne conduisent à négliger d’autres pathologies.

 

Willeke remarque un léger changement dans la manière dont le public considère le personnel soignant : « Les gens sont toujours curieux de voir ce que nous faisons, mais de nos jours, on nous regarde différemment, plus… intensément. »
Elles soulignent également que, si dans les premières semaines la population néerlandaise était assez sceptique à l’égard de COVID-19, croyant qu’il s’agissait d’une simple grippe, beaucoup de choses ont changé depuis la fermeture de la plupart des espaces publics. Les deux infirmières le constatent chaque jour, le coronavirus est beaucoup plus grave que la grippe : « Certains patients sont vraiment dans un sale état » dit Willeke. « Ils sont parfois très perturbés lorsqu’ils nous voient arriver dans ces combinaisons de protection, surtout lorsqu’ils prennent conscience qu’ils risquent de ne pas pouvoir voir leurs proches pendant longtemps » ajoute Fleur.

 

Elles ont un immense respect pour leurs collègues des soins intensifs. Et malgré la charge de travail intense, elles n’hésiteraient pas à les rejoindre si cela venait à être nécessaire. En ces temps difficiles, les deux infirmières tentent de se changer les idées en animant le compte Instagram @kombijdeambulance. Willeke et Fleur ont commencé à le faire avant la crise du COVID-19 et en ce moment, c’est un moyen précieux d’informer le public, d’échanger et de partager des expériences.

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