Comment le métier d’un de nos chauffeur de taxi aux Pays-Bas s’est transformé pendant la crise du Coronavirus ?

12.05.2020
Nico Roeters conducteur en uniforme chemise cravatte veste jaune fluo de Taxi à Veendam
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Nico Roeters, travaille comme chauffeur de taxi depuis six ans maintenant. Son travail se concentre désormais exclusivement sur le transport des personnes déjà testées positives au coronavirus ou des cas « suspects ». Il fait parti des 3 conducteurs affectés au service de taxi de Transdev à Veendam, aux Pays-Bas où il transportait habituellement les personnes âgées, les malades chroniques et les écoliers.

Il ne faut pas se relâcher, il faut rester vigilant. Certains des passagers que je transporte ont été testés positifs pour le COVID-19, mais parfois ils montrent à peine des signes de maladie, ce qui indique à quel point ce danger est invisible.

Nico Roeters, chauffeur de taxi Transdev à Veendam, aux Pays-Bas 

Avant de prendre le volant du taxi, Nico a travaillé pour les Postes néerlandaises pendant 34 ans, dont 21 en tant que directeur. Dans le cadre de ce travail, il a tellement bien connu la région qu’il dit ne pas avoir besoin de GPS pour transporter des personnes. « Jusqu’à la plus petite rue de Groningue, je les connais toutes », dit-il en riant. « De toute façon, il y a beaucoup de similitudes entre la planification des courses en taxi et la planification de la distribution du courrier. »

Mais aucune de ses expériences n’a pu le préparer à cette crise. Nico conduit maintenant un bus de 8 places spécialement adapté et le garde impeccablement propre.

Nous avons pris plusieurs mesures de sécurité, dans ce cas pour nous protéger. Par exemple, un écran en plastique a été placé de manière que le conducteur soit isolé de l’habitacle et qu’un seul siège soit disponible pour les passagers. Les sièges sont recouverts de plastique et ce plastique est remplacé après chaque voyage. Nous portons également des bouchons et des gants et nous désinfectons l’intérieur après chaque voyage. Le passager porte également des gants et un embout buccal, car ils touchent encore beaucoup de barres et de poignées pendant un tel trajet.

Nico Roeters, chauffeur de taxi Transdev à Veendam, aux Pays-Bas

Cela semble être beaucoup de travail, mais Nico prend cela très au sérieux : « Il faut vraiment être sûr. Nous transportons des patients en dialyse, des personnes âgées qui vivent dans une maison de soins avec beaucoup d’infections ou, par exemple, des personnes qui doivent aller à l’hôpital pour être testées pour le COVID-19. Un passager de mon bus a même été testé parce qu’il était trop faible pour se rendre seul à l’hôpital. Cela me fait prendre conscience de l’importance de notre profession. »

En première ligne face au virus en conduisant ces trajets spéciaux Nico est heureusement toujours bien acceuilli par ses collègues. Même si : « Ils me contournent avec un grand arc, mais nous faisons tous cela depuis les mesures de protection », plaisante-t-il. Sa femme et ses enfants ont été un peu plus hésitants lorsqu’il a appris que sa clientèle serait composée en majorité de personnes infectées : « Ils étaient un peu anxieux, mais finalement très fiers. Je leur ai également expliqué que quelqu’un doit le faire . En ce qui concerne la sécurité, j’ai toute confiance dans les mesures de précautions mises en place, je ne me sens pas en danger ! » Dans l’ensemble, ce travail donne beaucoup de satisfaction à Nico.  

J’ai toujours pensé que mon travail était utile, bien sûr, mais maintenant il est important d’une toute autre manière. Tout à coup, nous vivons une époque complètement différente, qui restera ainsi pendant un certain temps. Continuons au moins à nous traiter mutuellement avec respect, alors tout ira sans doute bien. 

Nico Roeters, chauffeur de taxi Transdev à Veendam, aux Pays-Bas

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